Réunion des associables anonymes [Cambridge / Sharon / Eden]

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Réunion des Associables Anonymes
Eden & Cambridge & Sharon
« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »

- Tu comprends, Cambridge !? C'est ainsi que l'on reconnaît la passion que dégage une plante ! L'amour, le vice ! La danse et la lune !?
Sharon ne faisait plus attention aux paroles de la vieille folle. Elle avait serré ses crocs et ses yeux cherchaient une solution. La fameuse Cambridge était encore ligotée et ne pouvait donc cacher le canif tandis que l'homme au chapeau fuyait intensément son regard. Comme quoi, on ne pouvait vraiment pas faire confiance aux hommes. Si la vieille dame apercevait le couteau, leur plan d'évasion tombait à l'eau et Sharon n'était pas prête à affronter une deuxième défaite. Pourtant si personne ne faisait rien , ils filaient tout droit vers la catastrophe...
- Oh. Euh... Ouais ?
La réponse dubitative de sa camarde laissa Sharon perplexe. Comment allait réagir la meneuse face à cette réponse? Cette dernière se précipita vers sa prisonnière et s'accrocha aux accoudoirs de sa chaise. Elle était désormais encore plus proche du canif et il suffirait d'un coup d’œil au mauvais endroit pour que tout soit fini. La jeune chimère écarquilla les yeux tant elle plaignait la jeune femme. Etre aussi proche de la vieille meneuse... Il fallait avoir l'estomac bien accroché. Mais le problème n'était pas là. Il fallait à tout prix créer une seconde diversion pour libérer la voix, le temps que la jeune femme se détache.
- AH ! Je savais que raconter mon histoire allait vous faire réagir. Vous progressez ! Je suis si fièèèèère de vous… D'ailleurs…
Et voilà qu'elle se remettait à radoter. Sharon ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel. Jamais, ni de sa vie ou de sa mort, elle n'avait croisé une créature aussi ennuyante et atteinte qu'elle. Pourtant, elle en avait vu passés des ivrognes. Mais ce qui était vraiment fascinant avec celle là, c'était que son comportement était tout à fait naturel, pas modifié par la drogue ou alcool. C'était d'ailleurs vraiment inquiétant. Au même moment, Sharon remarqua que la jeune femme à la chevelure violette jeta un regard implorant vers le blondinet en face d'elle. Evidemment, si ce dernier créait une diversion, ils seraient sauvés. Néanmoins la jolie brune restait septique. Depuis le début de la réunion, il n'avait pas l'air de se sentir concerné par quoique ce soit, essayant même de dormir pendant un moment. Mais peut être serait-il intéressé s'il s'agissait de sortir d'ici? L'espoir qui commençait à monter en elle s'évanouit lorsqu'elle vit le blondinet se retourner, ne sachant pas si le regard lui était destiné ou non. La chimère ne put s'empêcher de soupirer. "Les mâles, incapable de..." marmonna-t-elle, mais avant qu'elle n'ait pu finir sa phrase, son colocataire se leva d'un bond, une lueur de lucidité au fond du regard.
- Je... Il hésita un moment avant de poursuivre : Je... Je suis gay.
Sharon faillit éclater de rire à cette annonce. Non, vraiment, elle trouvait cette situation hilarante. Néanmoins, elle reconnaissait qu'il s'était sacrifié pour sauver la peau de l'anarchiste. Ni une ni deux, la vieille jeta sa carcasse sur le blondinet, ne perdant pas un instant sa cible des yeux. Elle lui prit même les mains avec une lueur de fierté dans son regard sénile, son haleine envahissant le reste de la pièce. La jeune chimère pouvait la sentir d'ici, alors elle n'imaginait pas l'était de son pauvre colocataire. Mais après tout, la jolie brune s'amusait bien de la situation. Une nouvelle fois, elle eût l'impression d'assister à une pièce de théâtre morbide.
- Oh, mon très cher Eden, comme je sais que cette révélation a dû être dure à faire pour vous, c'est un si bel effort. Vous n'avez pas à avoir honte face à nous, nous vous accepterons tel que vous êtes.
La jeune femme réfléchit un instant en plissant les yeux. Il ne s'appelait pas Eddard finalement? Peut être que la vieille meneuse s'était trompée en l'appelant ainsi, sûrement sous le coup de l'émotion. "Oui, ça doit être ça" songea-t-elle. De plus, la situation la faisait de plus en plus rire, surtout le regard paniqué du blondinet qui essayait de se sortir de cette situation malaisante. "Chacun son tour, mon vieux !" ricana-t-elle. Mais ce dernier tenta une nouvelle fois de sauver sa peau, en vain.
- Non mais... C'est pas ce que vous croyez, je voulais dire que je vous aimes.
La jeune chimère observait les deux membres du groupe tour à tour, et elle se concentra de nouveau sur la vieille femme, un sourire narquois aux lèvres. Cet échange la ravissait : tant que ça ne la concernait pas, tout allait bien. Mais, malheureusement pour le jeune blondinet, la meneuse ne crut pas un seul instant à sa tentative d'explication. C'était trop tard pour lui, il avait prononcé le mot gay. Sharon imagina déjà la fierté de la vieille, annonçant à ses collègues qu'elle avait eût un coming-out aujourd'hui à son groupe de soutien. La jolie brune avait mal au ventre tant elle se retenait de rire, de peur d'attirer l'attention sur elle.
-Ce n'est pas la peine d'essayer de vous cacher derrière cette excuse, l'homosexualité est un phénomène particulièrement naturel.
L'air sérieux de la vieille dame attisa son fou rire interne. La pauvre ne se doutait absolument pas que tout ceci n'était en réalité qu'une diversion, et elle prenait son rôle de conseillère en communication très au sérieux. "C'est elle qui faudrait interner, pas nous !" s'offusqua un court moment Sharon. Elle essuya ses larmes silencieuses d'un revers de la manche tout en attendant la suite avec avidité. C'était mieux qu'une comédie au cinéma. Un mouvement sur sa gauche attira son attention quelques secondes. Sa précédente victime, l'homme cagoulé, se frottait la tête avec lenteur. Elle ne l'avait même pas vu se relever. Prête pour des représailles, Sharon se méfia de chacun de ses mouvements. Néanmoins, il ne fit pas attention le moins du monde à elle, et, concentré sur le blondinet, il parla.
- Moi-même, je ne suis pas hétéro. Alors, si tu veux qu'on aille boire un verre ensemble un jour...
Son colocataire avait vraiment l'air pâle et ses yeux étaient écarquillés, comme si il était à deux doigts de vomir. Sharon posa sa main devant sa bouche pour s'empêcher de rire. Bientôt, l'homme au chapeau se lèverait lui aussi pour faire la même annonce, et ils repartiraient tout les trois bras-dessus bras-dessous. "Il s'est vraiment mis dans un foutu bordel" s'esclaffa-t-elle. Ses yeux trahissaient sa panique et il regarda tour à tour l'anarchiste, puis Sharon elle-même. Mais il fallait qu'il se débrouille seul cette fois-ci car la chimère n'était pas prête d'aider un homme. Elle s'enfonça dans son siège, l'air confiant. "Eh nan mon pote, va falloir que tu te démerdes seul" fanfaronna la jolie brune.
- Sharon et Cambridge sont mes petites-amies.
Sharon s'étouffa avec sa propre salive. Tout le monde s'était tut et ses toux ricochaient contre les murs de la salle vide. "C'est quoi ce bordel ?" Elle connaissait à peine ce type et ne savait même pas si elle prononçait correctement son prénom ! Furieuse, et pressée de défendre son honneur, elle se leva d'un bon puis envoya valser sa chaise loin derrière elle. Tous les regards étaient maintenant braqués vers elle, un mélange de peur et d’appréhension. Tous ce posaient la même question : qu'allait-elle faire? Mais même elle, elle ne sut y répondre. Si elle frappait de nouveau quelqu'un, sa peine serait alourdie et elle risquait de devoir revenir. Tous ses muscles étaient tendus et elle crispa sa mâchoire, crachant ces mots au visage de son colocataire.
- C'est quoi ce foutu bordel, tu m'expliques? Je te connais à peine, putain ! La vieille meneuse fit mine d'intervenir. Toi la vieille conne, tu fermes ta gueule !
A défaut de pouvoir frapper quelqu'un, Sharon poussa une gueulante. C'est vrai quoi, ils voulaient tous la pousser à bout? Entre la meneuse qui n'en était pas une, les membres complètement déjantés, le mobilier plus poussiéreux que la terre elle-même et son whisky brisé en milles morceaux, il y avait de quoi s'énerver ! Mais en plus de ça, un homme venait de la prendre en excuse devant une pièce remplie de personnes, enfin de spectres, sans même avoir son accord ! La jolie brune fulminait et faisait les cents pas, toutes griffes dehors. Elle fusilla du regard la plupart des membres de cette réunion de fous, espérant que quelqu'un réagirait pour qu'elle puisse le tailler en pièce. Mais personne ne bougea. Alors elle continua de crier.
- Putain je sais même pas comment tu t'appelles ! J'sais pas si c'est Eden, Eddard ou même Cheddard ! J'en sais foutrement rien !
Sharon se sentait impuissante. Elle avait envie de se jeter au cou de chaque personne présente dans cette pièce tellement elle était en colère. Mais le pire, c'est qu'elle ne pouvait pas. Car, pour rien au monde, elle voulait se voir prescrire à nouveau une nouvelle réunion de ce genre. Oh ça non, elle ne remettrait plus jamais les pieds dans cette pièce. Mais en attendant, elle était coincée avec eux dans cette misérable salle et elle ne pouvait rien y faire. Ils voulaient communiquer? Très bien.
-Quoi? Vous voulez parler? Alors on va parler ! Sharon prit la fillette par le col de sa chemise et la souleva de sa chaise pour lui prendre sa place. Toi, tu t'assois par terre et tu te la fermes. Bah allez-y ! Parlez ! Personne veut parler, putain?! Elle fit de grands gestes en montrant ses crocs tout en fusillant du regard la meneuse. Sauf toi, t'as assez parlé de touuute la journée. Donc non, toujours personne? On est là pour parler, bordel de merde ! Alors ouvrez vos foutues mouilles !
Oui, Sharon avait peut être perdue un peu patience. Elle se disait que si tous parlaient, alors la réunion serait plus vite finie et qu'elle pourrait savourer un bon whisky dans son lit. Un petit verre, voilà ce qui pourrait la calmer.
- Hors Rp :
- T'as vu j'ai pas tapée
(c) DΛNDELION

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Alors là, la solidarité, il mettait un bon zéro pointé ! Autant, en temps normal il aurait presque eu des frissons en voyant sa colocataire s'enflammer de la sorte, autant là il en était limite vexé. Alors lui, il était prêt à passer pour un idiot devant près de dix personnes dans le but de l'aider, mais elle n'était même pas prête à mentir deux secondes à des gens qu'elle ne reverrait plus jamais dans le but de lui rendre la pareille ? Sincèrement, ça c'était vraiment l'hôpital qui se fout de la charité. Il ne lui avait même pas demandé d'approuver ses paroles, juste de rester silencieusement assise et de faire comme si elle n'avait rien entendu. C'était sa dignité d'homme qui était en jeu, mince quoi ! Fallait-il vraiment qu'il lui rappelle qui avait lancé les hostilités, à faire passer des objets illicitement de mains en mains ? Et lui qui avait voulu rendre service, bah tiens, il se péterait une jambe plutôt, la prochaine fois.
Enfin, heureusement que Cambridge avait été là pour rattraper un minimum le coup, même si au vu de la crise qu'était en train de piquer Sharon, son intervention n'aurait pas été d'une grande utilité. Certes, elle n'avait pas approuvé ses paroles, mais elle avait eu le mérite de ne pas le contredire et de ne pas lui donner le nom d'un fromage ! Non mais, quel toupet !
Visiblement agacé, le blondinet préféra garder le silence, s'énerver n'était pas vraiment dans son tempérament alors il se contenta de l'ignorer. Il ne prêta même pas attention aux paroles qu'elle rugissait alors que la plupart des autres participants au groupe de discussion étaient à la limite de se faire dessus. De toute façon, leur peur était certainement justifiée, après tout personne ne connaissait Sharon ce qui faisait d'elle une personne totalement imprévisible, d'autant plus qu'elle semblait avoir un bon coup dans le nez. Il ne parlait même pas de la gamine qui mangeait ses cheveux depuis le début de leur rencontre, à présent assise à même le sol, prête à s'évanouir à tout moment tant elle était pâle. Il avait même fini par avoir pitié d'elle, lui intimant d'un signe de tête de s'asseoir à sa place, la gamine rampant presque jusqu'à sa chaise de peur de se faire remarquer par la chimère. De toute manière, lui était bloqué avec la bonne femme donc autant rendre service à quelqu'un, et il n'avait pas envie de l'entendre pleurer encore une fois.
Contre toute attente, sans même qu'il ne voit le coup venir, la meneuse de groupe s'effondra littéralement aux pieds du blondinet et il cru bien qu'elle s'était évanouie de peur jusqu'à ce qu'il ne voit Cambridge face à lui. Visiblement, elle l'avait assommée avec une chaise, et il se demanda comment elle avait bien pu faire ça alors qu'elle lui semblait si petite et frêle... Malgré tous les reproches qu'il pourrait faire, les deux jeunes femmes avaient le mérite d'être débrouillardes, certainement plus que lui, et de ne pas se laisser dicter leur loi. Pour ça, elles avaient son respect, même s'il n'était pas particulièrement dur de l'obtenir. Par contre, lui était un peu sceptique quant à l'efficacité de ce que Cambridge considérait comme un travail d'équipe. C'était quand même un peu parti dans tous les sens...
Toute la tension semblant à présent redescendue, Eden soupira en observant le corps inanimé de la vieille femme à ses pieds, se demandant ce qu'il pourrait bien faire d'elle. Ils ne pouvaient tout de même pas la laisser comme ça, ici... Si ? Manquerait plus que la pauvre femme tombe sur un concierge fou furieux, qui lui passe le balai sur la tronche.
Finalement, il se pencha afin de glisser l'un des bras de la meneuse du groupe sur ses épaules avant de la soulever pour la rasseoir sur sa chaise, encore inconsciente. Sans doute qu'elle dormirait encore pendant un petit moment, elle avait eu son lot d'émotions pour la journée avec des jeunes gens tels qu'eux. D'une simple pression sur l'épaule, il indiqua à la gamine du groupe de s'en aller, celle-ci ne perdant pas de temps pour déguerpir de la pièce, sa mèche de cheveux encore dans la bouche alors qu'elle courrait. Sans doute que les autres ne tarderaient pas à la suivre, lui-même n'avait pas l'intention de s'éterniser ici.
« Désolé de vous avoir pris comme alibi. Prononça-t-il simplement. »
Lui-même admettait ses torts, n'attendant pas qu'on les lui reproche même si, pour le coup, la chimère avait été particulièrement virulente à ce sujet. Il n'attendait pas qu'elle s'excuse en retour pour sa réaction excessive, ni même qu'ils se disent désormais bonjour en se croisant dans l'appartement, il faisait juste ce qui était le mieux à faire selon lui, et les autres se débrouillaient avec leur propre conscience.
Le lémure se contenta de soupirer avant de faire un léger signe de la main à ses deux camarades, leur signalant ainsi qu'il allait prendre congé. Son regard ne s'attarda pas particulièrement sur Sharon, qu'il savait pertinemment qu'il reverrait à l'avenir était donné qu'ils vivaient littéralement ensemble, faisant chambre à part tel un vieux couple de retraités. Ainsi, il reposa juste une dernière fois les yeux sur la chevelure améthyste de Cambridge, semblant enregistrer dans un coin de sa mémoire l'intensité de sa couleur. Sans doute que s'il venait à la recroiser à l'avenir, il pourrait la reconnaître entre mille.
De nouveau, Eden soupira, tel l'éternel ennuyé qu'il était avant de tourner les talons pour quitter la pièce, laissant les gens derrière-lui. Au moins il était sûr d'une chose, pour une fois, son après-midi n'aura pas été de tout repos.
Enfin, heureusement que Cambridge avait été là pour rattraper un minimum le coup, même si au vu de la crise qu'était en train de piquer Sharon, son intervention n'aurait pas été d'une grande utilité. Certes, elle n'avait pas approuvé ses paroles, mais elle avait eu le mérite de ne pas le contredire et de ne pas lui donner le nom d'un fromage ! Non mais, quel toupet !
Visiblement agacé, le blondinet préféra garder le silence, s'énerver n'était pas vraiment dans son tempérament alors il se contenta de l'ignorer. Il ne prêta même pas attention aux paroles qu'elle rugissait alors que la plupart des autres participants au groupe de discussion étaient à la limite de se faire dessus. De toute façon, leur peur était certainement justifiée, après tout personne ne connaissait Sharon ce qui faisait d'elle une personne totalement imprévisible, d'autant plus qu'elle semblait avoir un bon coup dans le nez. Il ne parlait même pas de la gamine qui mangeait ses cheveux depuis le début de leur rencontre, à présent assise à même le sol, prête à s'évanouir à tout moment tant elle était pâle. Il avait même fini par avoir pitié d'elle, lui intimant d'un signe de tête de s'asseoir à sa place, la gamine rampant presque jusqu'à sa chaise de peur de se faire remarquer par la chimère. De toute manière, lui était bloqué avec la bonne femme donc autant rendre service à quelqu'un, et il n'avait pas envie de l'entendre pleurer encore une fois.
Contre toute attente, sans même qu'il ne voit le coup venir, la meneuse de groupe s'effondra littéralement aux pieds du blondinet et il cru bien qu'elle s'était évanouie de peur jusqu'à ce qu'il ne voit Cambridge face à lui. Visiblement, elle l'avait assommée avec une chaise, et il se demanda comment elle avait bien pu faire ça alors qu'elle lui semblait si petite et frêle... Malgré tous les reproches qu'il pourrait faire, les deux jeunes femmes avaient le mérite d'être débrouillardes, certainement plus que lui, et de ne pas se laisser dicter leur loi. Pour ça, elles avaient son respect, même s'il n'était pas particulièrement dur de l'obtenir. Par contre, lui était un peu sceptique quant à l'efficacité de ce que Cambridge considérait comme un travail d'équipe. C'était quand même un peu parti dans tous les sens...
Toute la tension semblant à présent redescendue, Eden soupira en observant le corps inanimé de la vieille femme à ses pieds, se demandant ce qu'il pourrait bien faire d'elle. Ils ne pouvaient tout de même pas la laisser comme ça, ici... Si ? Manquerait plus que la pauvre femme tombe sur un concierge fou furieux, qui lui passe le balai sur la tronche.
Finalement, il se pencha afin de glisser l'un des bras de la meneuse du groupe sur ses épaules avant de la soulever pour la rasseoir sur sa chaise, encore inconsciente. Sans doute qu'elle dormirait encore pendant un petit moment, elle avait eu son lot d'émotions pour la journée avec des jeunes gens tels qu'eux. D'une simple pression sur l'épaule, il indiqua à la gamine du groupe de s'en aller, celle-ci ne perdant pas de temps pour déguerpir de la pièce, sa mèche de cheveux encore dans la bouche alors qu'elle courrait. Sans doute que les autres ne tarderaient pas à la suivre, lui-même n'avait pas l'intention de s'éterniser ici.
« Désolé de vous avoir pris comme alibi. Prononça-t-il simplement. »
Lui-même admettait ses torts, n'attendant pas qu'on les lui reproche même si, pour le coup, la chimère avait été particulièrement virulente à ce sujet. Il n'attendait pas qu'elle s'excuse en retour pour sa réaction excessive, ni même qu'ils se disent désormais bonjour en se croisant dans l'appartement, il faisait juste ce qui était le mieux à faire selon lui, et les autres se débrouillaient avec leur propre conscience.
Le lémure se contenta de soupirer avant de faire un léger signe de la main à ses deux camarades, leur signalant ainsi qu'il allait prendre congé. Son regard ne s'attarda pas particulièrement sur Sharon, qu'il savait pertinemment qu'il reverrait à l'avenir était donné qu'ils vivaient littéralement ensemble, faisant chambre à part tel un vieux couple de retraités. Ainsi, il reposa juste une dernière fois les yeux sur la chevelure améthyste de Cambridge, semblant enregistrer dans un coin de sa mémoire l'intensité de sa couleur. Sans doute que s'il venait à la recroiser à l'avenir, il pourrait la reconnaître entre mille.
De nouveau, Eden soupira, tel l'éternel ennuyé qu'il était avant de tourner les talons pour quitter la pièce, laissant les gens derrière-lui. Au moins il était sûr d'une chose, pour une fois, son après-midi n'aura pas été de tout repos.
- HRP:
- J'ai supposé qu'on était à la fin du RP donc... Au pire, vous balancez une chaussure sur la tête d'Eden dans le couloir, et il reviendra

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Eden & Cambridge & Sharon
« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »

Sharon jeta un nouveau regard vers la fameuse Cambridge et la regarda se lever. Une pointe de curiosité titilla son esprit : qu'allait faire la jeune femme? Allait-elle se libérer et prendre ses jambes à son cou? Ou tous les sauver? A sa place, Sharon se serait sûrement précipité vers la porte pour sortir en toute discrétion. Mais après tout, ils avaient agis en groupe, aussi étrange que cela puisse paraître. C'était donc avec intérêt que la chimère observa sa camarade se munir du dossier de sa chaise et l'écraser sur le crâne de la vieille meneuse. Cette dernière poussa un petit râle et s'effondra sur le sol, soulevant un nuage de poussière au passage. "... Oh putain OUAIS !" pensa-t-elle. Ce moment était littéralement jouissif pour la jeune brune. Et elle ne devait pas être la seule.
- Vous en rêviez ? Je l'ai fait. De rien. L’intéressée leur décocha un regard fier. C'est pas si mal le travail d'équipe au final... Je note.
C'était pas faux, néanmoins Sharon se dit que c'était un cas d'extrême urgence, et qu'elle ne serait plus amenée à le faire à nouveau. De plus, le fait de voir la vieille femme allongée sur le sol, son visage plongé dans une marre de crasse, détendit la chimère. Rien n'était mieux que de voir ses ennemis à terre, disait-on. Et il était vrai que la tension était moins palpable dans la pièce, tout du moins pour les trois partenaires. L'homme à la tronçonneuse avait arrêter de caresser son jouet et fixai le sol sans cligner des yeux. La fillette pleurait à chaudes larmes et, à la surprise de tous, continuait de mastiquer ses cheveux. L'homme au chapeau, quand à lui, fuyait leurs regards, sûrement par peur d'être le prochain. Sharon étira ses lèvres en un sourire cruel à cette pensée. Et si ils les séquestraient tous en les laissant mourir de faim? Ils finiront sûrement par se manger mutuellement, ce qui pourrait être marrant pour la jeune femme.
Le blondinet, sûrement le plus sage des trois, entreprit de ramasser la vieille meneuse pour la planter sur une chaise. Sharon grimaça à la vue de la vieille carcasse puante de la dame mais ne dit rien. Avec un peu de chance, se dit-elle, elle crèvera une deuxième fois dans la nuit. Puis la jeune chimère observa son colocataire émettre une légère pression sur l'épaule de la fillette, signe qu'elle devait partir. Elle se demanda pourquoi cette dernière n'était plus assise au sol, mais sur une chaise. Puis elle haussa les épaules. Qu'est-ce que ça pouvait lui faire, de toute manière? Elle était libre !
- Désolé de vous avoir pris comme alibi.
La voix de son colocataire surpris Sharon. Après tout, elle avait peut être été un poil trop violente envers lui. Pour la première fois depuis sa mort, la jeune chimère ressentit une pointe de culpabilité envers un homme. Mais elle se ressaisit bien vite et fronça les sourcils. C'était un homme ! Ils étaient tous pareils et ne méritaient pas d'être égaux aux femmes, voilà ce qu'elle pensait. C'était bien pour ça qu'elle était devenue une chimère. Peut être que si une fille avait été à sa place, Sharon n'aurait pas réagit. C'était injuste, mais elle fonctionnait pourtant comme cela. Cette dernière regarda son colocataire leur tourner le dos tout en soupirant. Elle savait qu'elle le verrait à nouveau, pourtant, ce ne serait jamais dans de telles circonstances. De plus, rien n'était moins sûr pour sa deuxième camarade et Sharon se tourna vers cette dernière.
- Bon, super-violette, ce fut un plaisir de collaborer avec toi. Sur ce, je dois y aller, j'ai une bouteille d'un excellent whisky qui n'attends que moi.
Elle n'était pas douée pour les adieux. La chimère haussa les épaules en ricanant. C'était fini ! Malgré le sale après-midi qu'elle venait de vivre, Sharon était contente. Contente d'avoir pu faire quelque chose de nouveau, mais surtout contente d'avoir vaincu l'ennemi. C'était une nouvelle victoire pour la chimère, même si elle n'aurait jamais réussit seule.
- Hors Rp :
- Jamais bien le coup de la chaussure mais je me suis dit qu'Eden détesterait vraiment Sharon après ça
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