les frivolités de l'existence !
Suite ces paroles lancées avec une froideur inhabituelle, Ael s’éloigna et retourna au salon. Le regard de Shirley se reposa sur l’assiette et l’éponge savonneuse qu’elle tenait dans ses mains alors qu’elle soupirait. Son manque de délicatesse l’avait froissée. Mais il ne suffisait pas que d’un chiffon pour se débarrasser du gras laissé par un aliment graisseux! Ce n’était pas de sa faute! Ael avait dû finir par comprendre à quel point elle craignait les taches et les saletés, mais elle s’était offusquée malgré tout. Shirley s’en voulait au point où elle se promit de ne plus manger avec elle. La Canadienne termina tout de même cette tâche de bon cœur malgré la petite saute d’humeur de son amie, rangea les assiettes et les couverts désormais propres, se lava les mains une dernière fois et se débarrassa enfin de ces bandages qu’elle avait été contrainte de porter de nouveau. La brune finit par rejoindre le salon où elle trouva Ael assise sur le canapé tassée au bout comme si elle espérait que Shirley prenne le bout opposé et qu’elles se séparent équitablement le territoire. Un nouveau soupir franchit ses lèvres, mais elle s’efforçait d’esquisser un sourire pour égayer l’atmosphère saumâtre qui régnait désormais entre elles. La balafrée n’accéda pas à la demande qu’Ael semblait vouloir lui transmettre silencieusement et prit place tout près d’elle. Dans un geste théâtral destiné à la faire rire et à chasser cet air renfrogné de son visage, Shirley s’étira pour passer ensuite un bras autour de ses épaules. Elles n’avaient plus besoin de ces techniques d’approche ridicules mais tellement réutilisées pour se rapprocher si elles avaient envie de se blottir l’une contre l’autre, mais son sourire démontrait bien son espièglerie.
—Il te va bien ce haut, remarqua-t-elle en se penchant vers son interlocutrice sans perdre son petit air badin. Mais il irait encore mieux sur le sol de ta chambre.
C’était un pick-up line complètement bidon qu’elle avait lâché toujours dans l’optique de lui arracher un petit rire ou au moins un sourire. Elle s’apprêtait à se glisser sous le plaid contre le gré de son amie mais se ravisa aussitôt, craignant en faire trop et l’agacer. Shirley en profita plutôt pour terminer son premier verre de vin et s’en servir un deuxième pour accompagner son amie et ramena son bras auprès de son corps.
—Ce soir tu peux choisir le film. Je pense que tu en as assez de regarder des films d’amour et des films indépendants…
—Il te va bien ce haut, remarqua-t-elle en se penchant vers son interlocutrice sans perdre son petit air badin. Mais il irait encore mieux sur le sol de ta chambre.
C’était un pick-up line complètement bidon qu’elle avait lâché toujours dans l’optique de lui arracher un petit rire ou au moins un sourire. Elle s’apprêtait à se glisser sous le plaid contre le gré de son amie mais se ravisa aussitôt, craignant en faire trop et l’agacer. Shirley en profita plutôt pour terminer son premier verre de vin et s’en servir un deuxième pour accompagner son amie et ramena son bras auprès de son corps.
—Ce soir tu peux choisir le film. Je pense que tu en as assez de regarder des films d’amour et des films indépendants…